Situation sécuritaire au Burkina : une table ronde en vue de faciliter l’intervention des humanitaires 

Le Comité interministériel des droits humains et du droit international humanitaire (CIMDH) organise les 13 et 14 juin 2023 à Ouagadougou avec le soutien de partenaires techniques et financiers, en particulier Appel de Genève, une table ronde sur l’accès humanitaire dans un contexte sécuritaire difficile.

L’objectif est de permettre aux acteurs étatiques et non étatiques d’échanger autour de la problématique de l’accès humanitaire en contexte difficile et de partager leurs expériences, en vue de trouver des issues favorables pour une intervention humanitaire efficace au Burkina Faso.
Spécifiquement il s’agit de :
➢faire un état des lieux de l’accès humanitaire au Burkina Faso ;
➢faire un partage d’expériences sur l’accès humanitaire au Burkina Faso ;
➢identifier les difficultés liées à l’accès humanitaire ;
➢recueillir des propositions de stratégies pour renforcer l’accès humanitaire ;
➢dégager des pistes de plaidoyer auprès de l’Etat en vue de la facilitation de l’accès humanitaire ;
➢formuler des recommandations pour une meilleure protection des civils au Burkina Faso.

Les travaux ont été ouverts par la secrétaire générale du ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les institutions, Haoua Kafando/Ganamé, représentant la ministre en charge des Droits humains, présidente du CIMDH.
Elle a invité les participants à des échanges francs et fructueux mais aussi à faire des recommandations et des suggestions constructives pour l’effectivité d’une intervention humanitaire efficace au Burkina Faso.

Bien avant dans le discours de la ministre qu’elle a livré, Haoua Kafando/Ganamé est revenue sur le contexte sécuritaire difficile que vit le pays depuis 2015 et qui a engendré une crise humanitaire sans précédent.

« Dans cette situation délicate, le peuple Burkinabè s’est montré résilient et se mobilise vigoureusement avec ses partenaires pour vaincre l’hydre terroriste et ses conséquences humanitaires. Des horizons d’espoirs s’ouvrent pour le Burkina Faso à travers cette mobilisation et j’ai foi que nous brandirons le flambeau de la paix sur toute l’étendue du territoire. », a souligné la porte-parole de la ministre en charge des Droits humains.

Et de poursuivre : « Certes le combat est rude et périlleux, mais permettez-moi de vous réaffirmer la volonté bien établie et déterminée du Gouvernement à restaurer l’intégrité du territoire et à résoudre cette crise humanitaire. Aussi, permettez-moi de saluer la bravoure et le courage de nos Forces de Défense et de Sécurité et des Volontaires pour la Défense de la Patrie, qui se battent jour et nuit au péril de leurs vies pour reconquérir le territoire national et protéger les populations civiles. C’est aussi le lieu pour moi de saluer les efforts des humanitaires et de leur traduire la reconnaissance du Gouvernement pour leur accompagnement constant ».

Haoua Kafando/Ganamé a en outre rassuré que la détermination du gouvernement à assumer sa responsabilité de protéger est sans faille. « C’est dans ce sens que la mise en œuvre des conventions internationales en matière de droits humains et du droit international humanitaire est une priorité pour le gouvernement », s’est-elle adressée aux participants à la table ronde.

La secrétaire générale du ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les institutions a réitéré la gratitude du gouvernement à tous les acteurs qui interviennent pour soutenir l’Etat burkinabè dans cette période difficile. Afin de mieux assurer la protection des civils, a-t-elle dit, « il est impérieux que des mesures idoines soient trouvées pour une intervention humanitaire de l’Etat ainsi que de ses partenaires nationaux et internationaux qui nous accompagnent dans ce chantier ».

Même si le chemin est parsemé d’obstacles de toutes sortes, Même si le chemin est parsemé d’obstacles de toutes sortes, a soutenu Haoua Kanfando/Ganamé, « l’écho de l’espoir retentit dans les cœurs et dans les actions de tous les Burkinabè et des partenaires. Un accès humanitaire adéquat est possible dans le cadre d’une synergie d’action entre acteurs étatiques et non étatiques ».

Les 48 d’échanges permettront sans nul doute de proposer des solutions pour l’amélioration de l’accès humanitaire au Burkina Faso. Pour la représentante de la présidente du CIMDH, « il s’agira de trouver des issues favorables pour une intervention humanitaire effective et efficace au Burkina Faso. J’ai foi que les échanges déboucheront sur des propositions de solutions fortes en vue de l’amélioration de l’accès humanitaire au Burkina Faso. Ces solutions devront concilier les exigences sécuritaires de l’Etat et les principes humanitaires ».

La secrétaire générale du ministère en charge des Droits humains a enfin réitéré la reconnaissance du CIMDH aux partenaires techniques et financiers pour leur appui, en particulier l’Appel de Genève dont l’accompagnement a permis la réalisation de la présente activité.

Wendmanegre

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