Recrutement frauduleux de 2018 à la CNSS : La candidate ‘’lésée’’ reçue par le ministre d’Etat, Bassolma Bazié

Le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Bassolma Bazié, a reçu la candidate ‘’lésée’’ lors du recrutement frauduleux de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) en 2018, Houmsa Honorine Tassembedo/Hounnou, ce vendredi 9 février 2024, à son Cabinet à Ouagadougou.

Il s’est agi pour le ministre en charge de la Fonction publique de s’enquérir de la situation de la candidate, cinq ans après et faire l’état des lieux des démarches entamées pour rétablir la justice.

Accompagnée par sa mère et sa sœur cadette, Houmsa Honorine Tassembédo/Hounnou, à sa sortie d’audience a indiqué que depuis le recrutement frauduleux jusqu’à nos jours, elle demeure toujours sans activité stable.

« Je suis toujours en quête d’emploi et le dossier est toujours pendant en justice sur laquelle je compte. Et au regard de l’ampleur du préjudice que j’ai subi, je m’attends à un dédommagement », confie-t-elle.

En rappel, en 2018, la CNSS avait lancé un recrutement pour étoffer son personnel.

Ce recrutement qui s’est révélé par la suite frauduleux a soulevé des tôlés au point que la justice a été saisie.

Les enquêtes avaient révélé que la copie de Houmsa Honorine Tassembédo/Hounnou, qui a obtenu la meilleure note, soit 17/20, a été plagiée au profit d’autres candidats qui avaient des liens de parenté avec certains travailleurs de la CNSS.

Cinq ans après, le dossier est toujours pendant en justice.

Mais le 29 décembre 2023, la direction générale de la CNSS a pris la décision de suspendre les contrats des 84 personnes qui avaient été retenues à l’issue de ce recrutement.

Pour la candidate, au-delà de la suspension des contrats de ces personnes, « je souhaite que la justice puisse se statuer de manière définitive sur la question et que chacun des candidats malheureux puisse être fixé, car il s’agit d’un cas social qui ne devrait pas trainer autant dans les tribunaux ».

Elle a, par ailleurs, dénoncé le silence des premiers responsables de la CNSS sur la question depuis lors : « J’ai été lésée et la CNSS n’a jamais pris l’initiative pour me contacter depuis le processus jusqu’à nos jours », fustige-t-elle.

Satisfaite et soulagée de ses échanges avec le ministre Bassolma Bazié, Madame Tassembédo souhaite qu’avec le concours du ministre d’Etat, le dossier aboutisse afin qu’elle puisse être la preuve vivante que même sans relation, que dans ce pays des hommes intègres, l’on puisse réussir par la sueur de son front, de par son mérite pour notre génération et celles à venir.

Le ministre Bazié, après avoir écouté ses hôtes du jour, leur a indiqué que « si nous voulons des institutions fortes, il faut des hommes et des femmes de valeurs, d’équité et de justice ».

DCRP/MFPTPS

Wendmanegre

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