Le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, a accordé une audience, ce vendredi 3 mars 2023, au ministre tchadien des Affaires culturelles, du Patrimoine historique, du Tourisme et de l’Artisanat, Abakar Rozzi Teguil. Lors des échanges qui ont porté sur la coopération bilatérale entre les deux pays, le Chef du Gouvernement burkinabè a dit son souhait de voir le Tchad intégrer la dynamique de la fédération déjà amorcée par certains pays en Afrique de l’Ouest.
En marge de la 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPAC0), le ministre tchadien des Affaires culturelles, du Patrimoine historique, du Tourisme et de l’Artisanat, Abakar Rozzi Teguil, a rendu une visite de courtoisie au Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela. Il y est allé apporter « les salutations chaleureuses » du Premier ministre du Tchad, Saleh Kebzabo, à son homologue burkinabè. Cette rencontre a également été le prétexte pour les deux personnalités, de passer en revue, la coopération bilatérale entre les deux pays, notamment les questions liées à la lutte contre le terrorisme.
Selon le ministre Abakar Rozzi Teguil, le Tchad apporte son soutien au Burkina Faso, qui vit des moments difficiles. « Nous apportons notre soutien total au pays frère qui est le Burkina Faso. Comme tous les autres pays qui connaissent des difficultés, le Burkina Faso est debout. Nous sommes toujours aux côtés du Burkina Faso et nous le resterons », a-t-il affirmé. Il a également souhaité un approfondissement de la coopération entre les deux pays dans plusieurs domaines dont l’artisanat, le tourisme, la culture.
Par ailleurs, le ministre Abakar Rozzi Teguil, a plaidé auprès du Premier ministre, pour le choix du Tchad comme pays invité d’honneur de la 29e édition du FESPACO. Le Chef du Gouvernement a dit prendre acte de cette doléance.
En retour, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela a souhaité voir le Tchad intégrer le processus de la fédération déjà amorcée par le Burkina Faso, le Mali, etc. « Le Tchad est plus proche culturellement. Nous avons des similitudes sur le plan culturel. Avec la Mali et la Guinée, nous sommes dans un processus de fédération. Pourquoi, le Tchad ne nous rejoindrait pas dans cette dynamique ? Si le Tchad, avec la puissance et l’expérience de son armée intègre cette fédération, nous serons une force », a-t-il soutenu.
A l’entendre, le Burkina Faso reste plus que jamais déterminé à aller vers la fédération. « On espère le faire dans la compréhension générale, y compris celle de la CEDEAO. Mais, si la CEDEAO monte sur ses grands chevaux, on prendra acte. Nous sommes conscients que nous pouvons vivre en dehors de la CEDEAO, même si ce n’est pas notre souhait. Nous pensons que la CEDEAO doit aller vers les intérêts des peuples plutôt que ceux des dirigeants », a-t-il fait savoir.
Et le Premier ministre d’ajouter : « On ne peut pas nous faire dévier de notre voie. Si nous restons isolés que serons-nous dans cent ans ? En se mettant ensemble, on deviendra une puissance. Comme on le dit, l’union fait la force. Il faut que nous prenions conscience que c’est à nous de construire nos pays. Nous devons tracer le chemin et montrer la voie aux générations futures. Le panafricanisme dans le verbe c’est fini. Depuis longtemps, on le chante, mais il n’y a rien de concret. Nous avons un destin unique et il faut arriver à le concrétiser »
DCRP/Primature