Mouhoun : des transporteurs invités à dénoncer d’éventuels cas de trafic d’enfants

La Direction régionale du travail et de la protection sociale de la Boucle du Mouhoun a formé, le samedi 11 février à Dédougou, des transporteurs sur les pires formes de travail et trafic d’enfants et les a invité à dénoncer d’éventuels cas dans la région.

Elle a réuni à cet effet, les chauffeurs, les chefs de gares et les bagagistes ce samedi 11 février 2023, à Dédougou.

« Avec l’insécurité, il y a des mouvements de personnes. Ce sont les acteurs des transports qui interviennent dans le trafic », a indiqué le directeur régional en charge du travail, Moussa Traoré, pour justifier cette rencontre.

Pour lui, ces derniers sont des acteurs clés et leur engagement est nécessaire pour lutter contre le trafic et les pires formes de travail des enfants.

« Certains transporteurs agissent par ignorance. Nous pensons qu’à l’issue de cette formation, ils vont changer de comportement dans ce qu’ils font », a-t-il souligné.

Le but recherché selon lui, est d’attirer l’attention des acteurs du secteur des transports sur la nécessité d’éliminer le travail des enfants et ses pires formes en évitant leur transport et en dénonçant les éventuels cas aux autorités compétentes.

Le directeur régional a affirmé qu’une fois formés, les acteurs des transports qui se sont appropriés les concepts et les sanctions qu’ils encourent en cas de manquements, peuvent contribuer à la sensibilisation de leurs pairs.

Cette requête a été bien entendue par les participants car, pour le Président de l’Union régionale des chauffeurs routiers de la Boucle du Mouhoun, Irissa Bikienga, les choses vont changer dès cette formation.

Il a promis que dès le retour de chacun dans son lieu de travail, le message reçu sera retransmis à son entourage pour que la traite des enfants cesse dans le domaine des transports.

Quant au représentant du directeur régional en charge des transports, Séni Ouandaogo, il a relevé que cette activité dans la région est importante au regard de l’insécurité.

« Ce sont les transporteurs qui convoient les enfants dans les champs, dans les sites d’orpaillage. L’enfant ne pourra pas se déplacer d’une zone à une autre sans qu’il n’y ait un acteur », a-t-il précisé.

Il a souhaité la tenue d’autres cadres à l’endroit des transporteurs qui, pour lui, agissent souvent par ignorance des dispositions légales.

La rédaction

 

Wendmanegre

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