Loi portant renforcement de la neutralité politique et de la méritocratie dans l’Administration publique : le ministère en charge de la Fonction publique explique les enjeux

Le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale a organisé une conférence de presse pour mieux expliquer les enjeux de la loi portant renforcement de la neutralité politique et de la méritocratie dans l’Administration publique aux citoyens, le mardi 21 mars 2023, à Ouagadougou.
Le Burkina Faso dispose depuis, le 16 mars dernier, d’une loi portant renforcement de la neutralité politique et de la méritocratie dans l’Administration publique. Adoptée à l’unanimité par les députés de l’Assemblée législative de Transition (ALT), la loi comporte 5 titres, 6 chapitres et 37 articles. Afin de permettre à tous les citoyens de s’en approprier, le ministère en charge de la Fonction publique est, au cours d’un point de presse, revenu sur les différents enjeux de la loi.
Le Secrétaire permanent de la Modernisation de l’Administration et de la bonne Gouvernance (SP/MABG) R. Etienne Kaboré, principal animateur de la conférence de presse a, dans la déclaration liminaire, insisté sur la réalité et l’actualité du phénomène de la politisation de l’Administration. Il est revenu sur les différentes étapes de l’élaboration de la loi avant de rassurer que le processus d’adoption de la loi, débuté en 2015, a été participatif.
Aux questions des journalistes sur l’application concrète de la loi, les inquiétudes soulevées par certains sur son opportunité, M. Kaboré s’est voulu rassurant. « La loi est l’aboutissement d’un long processus et le résultat d’une longue réflexion pour répondre aux aspirations profondes du peuple », a-t-il expliqué.
Il a, par ailleurs, signifié que « contrairement aux rumeurs, le texte ne vise, ni n’exclut les politiques dans l’occupation des postes politiques. Il n’a pas vocation à empêcher un militant de parti à occuper une fonction technique dans l’administration. Il ne traite pas d’ethnisme, du régionalisme et des questions liées à la pratiques religieuse dans l’espace administratif encore moins de régenter sur le port de voile ».

Le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Bassolma Bazié, a invité les citoyens à en faire sienne la loi. Il a ajouté que l’application de cette loi permettra de régler les questions de gouvernances afin d’éviter que le pays ne connaisse plus de périodes de Transition. Car de son avis, les coups d’Etat à répétions sont imputables en partie à la gouvernance.

DCRP/MFPTPS
Wendmanegre

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