Le nouveau président du Conseil constitutionnel, Me Barthélémy Kéré, a prêté serment, ce mardi 11 avril 2023, à Ouagadougou.
Présidée par le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré, la cérémonie s’est déroulée en présence du Président de l’Assemblée législative de Transition, Dr Ousmane Bougouma, du Premier ministre Me Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, du ministre d’Etat, Bassolma Bazié, et bien d’autres membres du Gouvernement. « Je jure de bien et fidèlement remplir mes fonctions, de les exercer en toute impartialité dans le respect de la Constitution, de garder le secret des délibérations et des votes, de ne prendre aucune position publique, et de ne donner aucune consultation sur les questions relevant de la compétence du conseil » ; par cette formule, Me Barthélémy Kéré préside désormais aux destinées du Conseil constitutionnel.
Avocat de profession et expert électoral, Me Kéré a été nommé en Conseil des ministres du 24 février 2023, en remplacement de Kassoum Kambou, décédé, le 19 février 2022. Après avoir notamment salué la mémoire de son prédécesseur, Me Barthélémy Kéré a, dans son mot, témoigné sa reconnaissance à l’endroit du Chef de l’Etat le Capitaine Ibrahim Traoré, pour la confiance placée en sa modeste personne et promis de travailler à mériter cette confiance. Il a aussi exprimé sa solidarité à l’égard des victimes de la crise que traverse le Burkina Faso. « Permettez donc que j’aie une pensée pour le front et que j’exprime ma révolte contre les groupes terroristes, responsables de la tragédie vécue par toutes ces femmes et ces hommes tombés sur le champ de bataille pour la défense de la patrie. J’ai une forte pensée solidaire pour ceux qui continuent de poursuivre la lutte, au prix du sacrifice suprême, pour toutes les victimes collatérales, déplacées internes errant à travers nos campagnes », a-t-il compati.
Tout en formulant ses vœux de paix et de sécurité pour le pays des hommes intègres, Me Kéré a dit mesurer l’immensité de la tâche qui lui est confiée. S’adressant aux autres membres du Conseil constitutionnel, il les a invités à jouer davantage leur rôle surtout dans le contexte actuel. « Il faut prendre en compte les droits des citoyens, l’expression de tous les citoyens, y compris ceux qui sont chassés de leur terroir, privé tout simplement du droit à la vie ou du minimum de droit à la santé et à l’éducation, et qui sont sauvagement malmenés par les affres du terrorisme », a-t-il laissé entendre.
Avant d’être porté à la tête du Conseil constitutionnel, Me Kéré a occupé de nombreuses fonctions dont celle de président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Le dernier haut poste de responsabilité occupé est celui de ministre en charge de la justice, garde des sceaux de janvier à septembre 2022.