L’organisation de la société civile Trait d’union des leaders africains (TULA) était face à la presse ce vendredi 24 février 2023 pour évoquer les défis actuels des peuples africains en général et ceux du Sahel en particulier. Nouvellement créée, cette OSC se veut panafricaniste et tournée vers la fédération des peuples africains.
Selon les responsables de TULA, il s’agit de mener des combats pour l’indépendance véritable et pour la dignité des peuples africains. « Nous n’allons pas nous décourager et nous n’allons plus laisser nos leaders à la merci, ni de l’impérialisme blanc, ni de l’impérialisme noir au service de la France-Afrique », a lancé Moumouni Boly, président de ce mouvement de la société civile.
Les trois points abordés par les conférenciers du jour sont d’ordre politique, économique et sur le plan de la sécurité et de la cohésion sociale. Sur le plan politique, TULA a tout d’abord encouragé les dirigeants du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée à accélérer leur coopération afin d’aboutir à une fédération. Il demande aussi de transmettre les accords coloniaux aux parlements respectifs des pays africains afin que les peuples soient informés sur ces accords qui selon eux, sont toujours fonctionnels et contraires aux intérêts des peuples africains, etc.
Sur le plan économique, Moumouni Boly, président de TULA et ses camarades ont invité les pays de l’Afrique de l’Ouest à envisager la création d’une monnaie sous-régionale en remplacement du franc CFA. Trait d’union des leaders africains a également exigé le rapatriement des devises africaines logées au Trésor français et la revue des accords avec les multinationales « qui écument nos pays au détriment de nos entreprises nationales qui, pourtant sont plus bénéfiques pour nos Etats ». « Il faut bouter hors de nos palais les présidents au service de la France-Afrique », lancent-ils.
Sur le plan sécuritaire, cette nouvelle organisation de la société civile créée en février 2023 soutient que la transition dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré est sur la bonne voie avec notamment le recrutement et la formation des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), l’acquisition de nouveaux matériels militaires, etc. Par conséquent, elle appelle tous les Burkinabè « à se départir des accointances avec ces ennemis du Burkina Faso et de l’Afrique qui sèment partout, terreur et désolation ». Elle adresse ses félicitations aux FDS et VDP engagés dans la reconquête du territoire national.