Dans un contexte sécuritaire et humanitaire de plus en plus difficile au Burkina Faso avec une recrudescence d’attaques terroristes, l’Union européenne exprime une fois de plus sa solidarité avec le peuple burkinabè et son engagement à lutter contre le terrorisme.
L’Union européenne prend note de la publication d’un décret, le 13 avril 2023, permettant la mobilisation générale, dans des conditions restant encore à définir. Sans remettre en cause la nécessité de donner une forte impulsion à la lutte antiterroriste, l’Union européenne réitère ses messages afin que l’accent mis sur la lutte armée ne se fasse pas au détriment des droits humains et du droit international humanitaire. L’Union européenne encourage les autorités de transition à mener des enquêtes approfondies sur toutes les allégations de violations des droits humains.
L’Union européenne réitère également sa forte préoccupation au regard des restrictions de l’espace civique et démocratique.
Je ne comprends pas bien. La mesure décrétée pour la mobilisation générale et de mise en garde, l’est sur le territoire burkinabè ou sur le territoire européen ? Ce message de l’UE devrait s’adresser aux terroristes qui agissent et non au gouvernement qui réagit. Le gouvernement prend ces mesures pour protéger les droits humains. Pour ma part, je pense que le peuple burkinabè a désespérément attendu l’UE depuis longtemps. L’heure n’est donc plus aux leçons de démocratie et de droits fondamentaux et qui ont été mis en péril par les groupes armés terroristes (depuis 2018, les gens sont lâchement tués, égorgés comme des animaux sans que l’UE se sente scandalisée en le prouvant par un soutien réel, les citoyens ne sont plus libres de voter leurs dirigeants/représentants) alors même que ce sont des droits civiques et fondamentaux indispensables en démocratie. Je crois que l’État burkinabè devrait être félicité pour son initiative de restauration des droits fondamentaux disparus et non pas des messages que nous pouvons appeler « une mise en garde ».